Récital flûte seule
Rencontre avec les oeuvres photographiques de Thérèse Martin
François Veilhan, flûtes
Œuvres de:
Claude Debussy, George Benjamin, Patrice Fouillaud, Philippe Legrandgérard, Alain Louvier, Kaïja Saariaho, Roger Tessier.
Un concert et la projection de photographies de Thérèse Martin coordonnés en temps réel.
Le concert est mis en espace, l’interprète joue en relation avec les images sur l’écran (et éventuellement exposées). Il entre lui-même dans les jeux de lumière et d’ombre (éclairage).
L’univers sonore, porté par des compositeurs de renom, est d’une grande richesse : les œuvres choisies par François Veilhan et Thérèse Martin ouvrent des perspectives variées, voire opposées, en correspondance subjective avec les images. Celles-ci recréent leurs propres rythmes, en fonction des épisodes musicaux.
La flûte est déclinée avec ou sans électroacoustique. Les timbres des instruments choisis (piccolo, flûte en ut, flûte alto, flûte basse) et des écritures s’alternent.
« La rencontre entre les oeuvres photographiques de Thérèse Martin et un choix d’œuvres musicales des dernières décennies dédiées à la flûte s’impose.
Thérèse Martin a retenu un nombre incroyable d’images en partant d’un seul élément : le chapiteau qui abrite un festival de Jazz. On ne sait si ses images résonnent encore aux sons des plus grands du Jazz, mais on comprend vite que tout, dans l’univers de Thérèse Martin, est jeu sonore.
Les formes gonflées d’air se propagent dans l’espace, elles éclosent et se découpent sur des morceaux de ciel, brusquement arrêtées dans le silence.
Les principes qui animent ces innombrables apparitions semblent s’imposer comme des phénomènes naturels, ou des lois mécaniques : la tension d’un équilibre monumental qui nous échappe, et le passage de l’air et de la lumière le long des surfaces courbes, étirées, déformées. Presque transparentes, mais colorées, celles-ci créent, avec la souplesse et la résistance de leurs matériaux, leurs volumes flottants, aériens.
On comprend que dans ce vaste dispositif, gardé au secret sous les myriades d’éclats saisis au vol par l’œil de l’artiste, c’est un imaginaire sans fin qui s’exprime, et se révèle à nous. Il porte des architectures de sable, des êtres vivants, le mouvement et l’attente des corps, les bruits des cordes sur les navires…
Le silence allusif de ces photos animées convoque, je l’ai senti, le langage de compositeurs près du souffle. À partir du son creusé dans le souffle d’une flûte, leurs matières, leurs structures, les bribes de réel qui surgissent, les courbes de temps qu’ils installent »
François Veilhan. Juillet 2018
Roger Tessier explore le son comme un espace sacré
© Thérèse MARTIN Photographe
Claude Debussy fait entrer l’espace et l’apesanteur dans sa musique
George Benjamin, avec Flight, plane bientôt avec une profusion d’oiseaux
Patrice Fouillaud étire, et juxtapose des matières sonores en méditant sur une phrase de Saint-Augustin :
« Avant toute vibration, il y avait un bruit futur »
Et Birdy, de philippe Legrandgérard, s’articule autour d’un ostinato de danse
Alain Louvier dresse des architectures, offre une mémoire à l’auditeur pour qu’il voyage, à l’interprète pour qu’il improvise
Kaïja Saariaho explore un poème de Saint John Perse et glisse les esquisses musicales dans la voix parlée
Thérèse Martin Artiste-Photographe
À propos de ses œuvres photographiques
Voyage imaginaire ou la conquête du ciel
La toile tendue, aiguë, déchire l’espace comme un cri, peuplant ainsi le désert du ciel. Thérèse Martin nous propose par ses photos de voyager en altitude.
Voilà bien la question qui obsède Thérèse Martin : donner un corps à son imaginaire. Alors, elle épingle le cœur des choses, ou plutôt les toiles des chapiteaux, multiplicité de signes abstraits, lumineux, qui vibrent dans des couleurs plus éclatantes les unes que les autres, des couleurs à l’aplomb des nuages jusqu’à la douleur de l’œil. Elle essaie de capter l’inaudible et l’invisible.
Ce sont alors autant de machines vibrantes, sortes de cerfs-volants immobiles soutenus par le regard du spectateur, et pourtant prêts à chuter comme autant de morceaux du rêve d’Icare. C’est une palette de matières, de formes qui se déclinent en nappes, une sorte d’océan de couleurs.
Les photographies inondent le cerveau, dans une grâce subtile, communicante. L’espace y est absorbé par le refus de l’ornemental, il débouche, paradoxe d’un impossible lyrisme, de la toile au cliché. Il reste alors juste la lumière, tranchante comme une question métaphysique.
A la fois photographe, graphiste, peintre, poète, Thérèse Martin conjugue à travers ce labyrinthe de formes un carnet de voyage imaginaire … elle part à la conquête du ciel.
Milan Vlad
Mon parcours de photographe
Dans mon enfance j’ai découvert la photographie à travers les projections de diapositives et les albums de photographies en noir et blanc des voyages de mon grand-père. Puis les leçons photographiques de mon père (peintre sur ses temps de loisirs) ont été pour moi une initiation aux bases essentielles de la prise de vues que j’ai pu mettre à profit dans un premier temps au cours de voyages.
C’est ensuite à travers les animations et partages au sein de clubs photos que j’ai continué à améliorer mes pratiques photographiques tout en participant à des concours.
Mes premières expositions de photographies visaient à agrémenter certains lieux publics pour inviter au voyage, le temps de déguster un café ou de feuilleter un livre (entre autres : l’exposition « Venise et son carnaval » aux Assurances AGF, dans une librairie à Niort et à la bibliothèque de Royan, l’exposition « L’hiver au Québec » dans un restaurant parisien, l’exposition « Promenade au Louvre » au Hall de Groupama à Niort, reportage photographique en noir et blanc sur « La petite enfance et la lecture » à la Mairie de Thouars (1990). J’ai aussi participé à une exposition collective de photographes en pavant le sol de photographies en noir et blanc représentant les mosaïques de la basilique St Marc de Venise (Caisse d’Épargne de Niort) En janvier 2006, j’ai exposé une série de mes photographies tirées sur la toile de peintre à l’espace Grande Arche à Paris la Défense dans le cadre du salon d’Art contemporain Art page.
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Parmi mes publications, certaines ont trait à la valorisation des édifices et d’autres visent à décrire des situations humanistes. Des photographies ont contribué à la publication d’ouvrages tels que « Futuroscope » (1989) en noir et blanc, « Châteaux, manoirs et logis en Deux-Sèvres » (1991), et l’ « Almanach du livre 1993 », intégrant une photographie en noir et blanc primée au concours « Voir lire » (4ème prix) organisé en collaboration avec le Ministère de la Culture.
Pour parfaire mon regard photographique, j’ai participé à un stage professionnel « Matières à photographier » organisé par l’École régionale des Beaux-Arts de Rennes, et sous la direction de Christian Gattinoni, professeur à l’école de la photographie d’Arles (5-13 Juillet 1993).
C’est aussi la fréquentation de lieux voués aux expositions de photographes renommés principalement à Paris (la Maison Européenne de la Photographie, l’hôtel Sully ou le Jeu de Paume) ou à Arles (festival de la photographie) qui m’a permis – en confrontant les approches photographiques – de forger mon propre regard, de développer mon sens de l’esthétique.
Mon envie de partager cette manière de percevoir se manifeste par une sorte de clin d’œil ainsi adressé au spectateur en lui offrant la possibilité de s’évader à travers ces territoires de rêves.
« Le beau procède d’une nécessité intérieure de l’âme » écrivait Kandinsky dans son ouvrage « Du spirituel dans l’art » considéré comme le premier manifeste de l’art abstrait.
Thérèse MARTIN
Artiste-Photographe
therese.photographe@gmail.com
Tél : 06 61 18 70 80
Biographie
Thérèse Martin, le regard tourné vers le ciel scrute les mouvements des voiles tendues ou flottant au vent. Elle sait saisir la lumière qui affleure la toile, la rendre transparente et laisser deviner les formes en arrière-plan. Ses œuvres photographiques reflètent les vibrations de la lumière tout au long de la journée. Elle sait capter des brins d’éternité. Elle joue avec les formes obtenues par le gonflement de la toile au vent, ainsi qu’avec les lignes qui ajoutent à la toile du graphisme, une touche supplémentaire procurant une déclinaison presqu’à l’infini grâce aux cadrages sélectionnés.
Précisons que Thérèse Martin ne joue pas avec des logiciels de retouche d’images pour recomposer ses photographies. Bien au contraire, elle souhaite nous faire partager son émerveillement face à l’objet lui-même, posant son regard afin de mettre en valeur la beauté environnante. Cette architecture éphémère a été explorée par l’artiste durant une courte période, et ceci sur plusieurs années consécutives. Cela constitue une étude photographique remarquable et inédite.
Thérèse Martin sait observer parce qu’elle a un regard aiguisé de par la pratique photographique depuis son enfance et de par sa formation scientifique. Mais c’est aussi en tant qu’ethnologue dans le cadre de ses travaux de chercheuse scientifique en médiation et communication qu’elle met à profit ses qualités d’observatrice. Ainsi elle prend plaisir à observer les visiteurs de ses expositions et à partager son point de vue avec les admirateurs de ses réalisations photographiques.
Ses oeuvres photographiques sont exposées sur le support « dibond » ou « plexi » au format 40/60 cm et au format 80/120 cm.